Fête de la déesse de la mer, Montevideo, Uruguay

Le samedi 2 février dernier, jour de la chandeleur en France, et bien c’était la fête de la déesse de la mer en Uruguay. Cette fête à lieu le 2 février tous les ans, en particulier à Montevideo.
Nico avait lu un paragraphe sur cette fête sur un de nos guides, mais il n’avait plus la date ni le lieu en tête. C’est lorsque que nous nous baladions le long du Rio Grande, sur la balade des anglais version Montevideo,

et que nous sommes passés à côté de la plage, nous avons découvert pleins de bout de bateaux en polystyrène, de la pastèque… qui traînaient dans l’eau… Un peu degueu !

Plus loin sur la plage, nous sommes tombés sur des trucs bizarres…
Des attroupements de personnes, des queues devant des sortes de gouroux, enfin devant des hommes ou des femmes, tout de blanc vêtus qui, en quelque sorte, doivent sortir le mauvais oeil ou un truc du genre aux gens

Les gens font là queue et quand c’est leur tour, le gourou tourne autour d’eux, en faisant comme s’il retirait des miettes ou des insectes qui seraient sur la personne… C’est assez bizarre à voir.
En plus de ces séances shamaniques, les gens creusent un trou dans le sable, et mettent des bougies ainsi que de la nourriture

En plus, ils confectionnent (ou achètent) des bateaux en bois ou en polystyrène bleu et blanc, dans lesquels ils mettent un bout de pastèque, des bougies et des fleurs. Certains le laissent sur la plage, peut-être jusqu’à ce que la marrée les emmène, d’autres les mettent à l’eau.

Depuis, je me suis renseigné et comme vous aurez appris quelque chose aujourd’hui :-)!

Lemanjá est une divinité aquatique d’origine
africaine, issue des traditions religieuses des YORÙBÁ (groupe ethnique originaire des pays du Nigeria, Bénin, Ghana et Togo) où elle est également la protectrice des femmes (des femmes enceintes en particulier) et la mère de toute chose vivante.Elle est représentée en vierge et elle est la divinité des eaux douces en Afrique mais celle des eaux salées et de l’amour chaste au Brésil et en Uruguay. On appelle Iemanjá plus communément la vierge de la mer. Dans la culture afro-brésilien, Iemanjá est reconnue comme la mère des Orixás (divinités de la nature). Elle est la reine du monde aquatique, parfois représentée comme une sirène, ou plus souvent comme une créature fabuleuse émergeant des flots. Iemanjá a fait le voyage vers l’Amérique du sud avec les esclaves noirs que l’on arrachait à la terre de leurs ancêtres. Les clercs portugais ou hispaniques chargés de l’évangélisation des noirs se sont bien sûr méfiés de la religion animiste. Le paganisme devait disparaître pour laisser la place à la  »vraie » religion qu’est le christianisme. Culte qui fut pendant longtemps stigmatisé socialement, et par conséquent presque clandestin.

Cette fête est appelée sous divers noms dans différents pays:
En Afrique: on l’appelle Yemoja, Ymoja ou Yemowo.
Au Brésil: on l’appelle Yemayá, Iemanjá ou Janaina
A Cuba: Yemaya, Yemayah ou Iemanya
A Haïti: La Sirene ou LaSiren en vaudou
En Uruguay: Iemanjá ou la fête de la déesse de la mer.