Vélo – Jour 1

27012016-DSC05023Depuis des semaines nous préparions notre programme à vélo.
Nous avons hâte de partir, de commencer ce tour à vélo de 15 jours. J’ai une certaine appréhension, je sens que ça va être dur, je n’arrive pas à imaginer ce que ça va être de pédaler et d’avoir mal au cul tous les jours. Pourtant, nous avons discuté avec des personnes qui faisaient la Tasmanie en vélo, et ils nous ont rassurés. Ce n’est pas si difficile, ça se fait bien. Du coup, nous ne savons pas du tout à quoi nous attendre.

Bref, le jour J arrive. Audrey est avec nous, ça fait super plaisir de la voir, de discuter. Je pense que nous la saoulons un peu à parler tout le temps, mais ça fait du bien de voir et discuter avec une amie.
En ce lundi matin, direction chez Douglas, un papy de 75 ans qui vit dans un capharnaüm sans nom. Une sorte de caverne d’Ali Baba dédiée au vélo et au camping. Vous avez besoin d’un réchaud, Doug l’a, une veste, Doug l’a ou même des bottes, Doug fournit !
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Difficile de s’en sortir au milieu des blagues salaces de Doug et de la préparation de nos sacoches et du matériel, mais c’est bon, nous voici fin prêt pour le départ. Vélos chargés, casque sur la tête, nous faisons une petite photo avec Doug avant le départ.

Ca y est, nous avons les fesses sur le vélo. C’est lourd, plus difficile à manœuvrer. On sent bien le poids des sacoches même si elles sont à l’arrière. Comme d’habitude, nous avons surement apporté trop de choses… Difficile d’emporter le strict minimum pour 15 jours. Mais bon, rien que duvet, matelas, tente, un peu de bouffe, réchaud, ustensiles de cuisine et quelques fringues, et bien, ça va vite !
Enfin, nous partons direction le supermarché histoire d’acheter une selle en gel pour un peu plus de confort, et un petit tour en centre-ville pour le téléphone d’Audrey, et finalement, vers midi, nous quittons Launceston cette fois pour la grande aventure, les 60kms jusqu’à George Town… Pfff, c’est loin !

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Sur le papier, le terrain a l’air juste un peu vallonné. Dans la réalité, nous avons l’impression d’être dans des montagnes russes. Quand on est en voiture, on ne s’en rend pas autant compte de ces montées et de ces descentes, mais en vélo, putain que ça tire !
Après 20kms, nous nous arrêtons en haut d’une longue côte histoire de déjeuner et d’admirer la vue 🙂 On commence à sentir les jambes, mais pour le moment tout va bien.
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Après la pause dej, nous continuons sur une route moins fréquentée et en bord de mer. C’est toujours un peu valloné mais c’est joli et agréable.
Les kilomètres défilent. Je suis toujours à la traîne derrière nos deux loustics, mais je prends mon mal en patience, le but c’est d’arriver au bout. Mais bon, les côtes « s’en-cotissent », et ça devient de plus en plus dur… Nous arrivons vers le pont pour arriver sur la rive Est, celle de Georgestown. Traverser le pont, c’est très joli. Mais bon, il reste encore 30 bornes ! Punaise, que c’est loin !

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Et après le pont, c’est le drame. Une énième pu… de côte qui dure et qui dure, j’avance de plus en plus lentement, je suis sur le plus petit plateau, plus petite vitesse, j’ai mal aux jambes ; elles sont en feux ! J’ai l’impression que ce vélo pèse des tonnes. Nico reste derrière moi à me motiver, mais la vache, c’est dur. Je craque. C’est trop dur, j’en peux plus. Je suis fatiguée, j’ai mal de partout et il reste 25 kms, une éternité !
Nico me réconforte et on est reparti sur les routes. Encore 10kms avec des putains de montée (et quelques descentes). On y est presque mais j’ai trop mal, j’ai l’impression que je ne vais jamais arriver à Georgestown. Je craque de nouveau. On se pose, je respire un grand coup, et je mange le seul truc que l’on a, du pain de mie… Oui, c’était pas le bon plan. Les barres de céréales, les noix, les amandes et les pruneaux que nous avions étaient tous dans les sacoches d’Audrey, juste un peu devant nous… Oui, on avait mal calculé ce coup là.

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Bref, après 5 min de pause, un demi-litre d’eau et une tranche ou 2 de pain de mie, j’arrive à trouver les ressources en moi pour remonter sur ce con de vélo et de reprendre la route vers notre destination Qu’est-ce que j’ai mal ! Surtout que Georgestown, c’est bien, mais on ne dort pas dans le centre-ville ! Le camping est encore à 3kms après …. Mais, proche de l’arrivée, la motivation regagne. J’abandonne Audrey et Nico au supermarché, et je vais direct au camping.
Je suis claquée, morte. Nico et Audrey arrive aussi fatigués quelques minutes après moi. Je ne sais pas quel est l’abruti qui pense que faire 60kms à vélo, chargé, c’est facile !! J’en ai archi chié ; Nico et Audrey en ont chié aussi. Franchement, c’est super dur !
Mais le plus dur, c’est que demain, il faut faire la même chose !

Allons nous repartir ??

 

4 réponses

  1. teddy dit :

    je ne suis pas un sportif,mais 60 bornes avec des montées et chargé avec le sac…j’imagine la galère
    sacré courage et volonté….bravo à vous trois et recourage pour la suite !!!
    teddy

  2. Les Jurassiens dit :

    Céline ton récit est tellement bien imagé que l’on souffre de partout…comme toi. Le vélo, non, non merci nous préférons la voiture….
    Bon courage à vous trois.

    • Céline dit :

      Merci 🙂 J’ai un peu souffert et je voulais vous immerger dans notre périple ! Apparemment, pari réussi 🙂
      Jour 2 en ligne pour connaitre la suite en attendant les jours suivants …
      Bises de nous deux.

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