Un voyage interminable

Voilà déjà 24h que nous sommes partis de Buenos Aires,  et pourtant partis pour 19h de bus,  nous ne sommes pas encore arrivés et pas prêt de l’être. Mais reprenons depuis le début.

Après notre charmante balade à vélo,  nous sommes partis en direction de Retiro et de sa gare de bus. Étant le moyen de voyage le plus important en Argentine et en Amérique du sud en général, imaginez le débit de la gare, impressionnant ! Environ 100 plate formes de départ,  et un bus qui part toutes les 30min par plate formes… Un vrai ballet incessant de bus entrants et sortants,  de voyageurs en transit et de magasins en tout genre.

La première chose pour nous a été de comprendre que l’affichage des bus ne fonctionnait pas comme celui de la sncf en France. Les cars sont indiqués qu’à partir du moment où ils sont tous à la plate forme,  donc,  même en retard,  on a aucune idée de la plate forme et aussi du retard ou si on l’a manqué… Bon on a vite compris qu’on l’avait pas loupé mais qu’il aurait dû retard. Avec 1h15 de retard,  22h30 au lieu de 21h15, nous avons enfin pris place dans nos supers « cama exécutif avec sercices »  ce qui veut dire des sièges qui s’allongent à 140° avec un service d’hôte, boissons et repas inclus.  Pour 19h, ça paraît être indispensable non ?
Allez hop,  on était enfin partis,  arrivée prévue le lendemain vers 18h…

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Soudain, en pleine nuit,  alors que chacun rêvait, un bruit sourd, violent… On croit à une crevaison, mais avec le recul,  ça devait être au chose,  peut-être les amortisseurs vu les bonds qu’on faisait dans le bus après, j’avais l’impression de dormir sur un trampoline !
Bref,  premier arrêt en catastrophe, il doit être vers les 2h, on repart 5 min après, le bruit revient encore plus fort,  nouvel arrêt catastrophe 5min après le premier. Ils tentent une réparation ou je ne sais quoi,  on repart, on s’arrête encore une fois tellement on fait de bonds sur nos sièges. Bon on repart,  on dort,  on se rend pas compte… On s’arrête vers 6h à un terminal de bus, des gens montent. Je me rendors. 7h30, je me réveille, on est toujours à la même gare de bus…. Je me rendors, 9h, on se réveille, toujours au même endroit… On décide de sortir, on voit nos bagages sortis,  on demande ce qu’il se passe,  on apprend que l’on va changer de bus dans 5min…ok.

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On a déjà plus de 4h de retard sur l’horaire… On va acheter à boire… On change de bus,  mais aussi de catégorie… C’est du semi-cama sans services. On se rend compte qu’on aura pas notre petit dej, ni les autres repas de la journée… Mais bon, on est en route.
Au bout d’une heure,  on s’arrête, on repart,  on s’arrête de nouveau,  puis encore,  puis cette fois,  on nous demande de sortir 15min. On est en pleine cambrousse, on ne sait même pas où, on trouve du wifi, on a même pas fait la moitié du chemin,  il est 13h37, l’heure de la photo du jour… Déjà 15h que nous sommes dans le bus.

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Curieux de savoir à quelle heure on risque d’arriver,  on demande au chauffeur… Et là, surprise ! On ne va pas à Iguazu mais à Posada… Et on arrive là bas à 21h!
Ni Nicolas,  ni moi ne savons où est Posada, on trouve du wifi on regarde. OK c’est sur la route, déjà un bon point, mais c’est encore à 5h de bus minimum d’iguazu. Donc même si on a un autre bus après, bien que personne ne sait comment le voyage va se terminer, on y sera pas avant…2h du mat,  soit plus de 26h après notre départ de BA ! On avait peur que 19h ce soit long,  et bien pour notre premier voyage, on est servis ! 🙂

Bref,  on repart,  je regrette de pas parler assez bien espagnol pour râler en espagnol… Parce qu’en français ça marche pas bien ici lol.
Après de multiples arrêts, (je peux vous dire qu’on aura visité tous les bleds pourris du nord de l’Argentine) , on s’arrête une nouvelle fois pour changer les pneus… Genre ils peuvent pas faire les courses de pneumatiques pour le car quand il est vide ! Non, ils les changent et on est répartis.

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On se dit que c’est bon, si on suit la route directe jusqu’à posada,  il doit y en avoir pour 2h max… Sauf que je vois une » grosse ville  » sur la carte, j’ai un pressentiment, on va faire un détour pour y passer, banco ! 20h10, on sera jamais à Posada à 21h. Il fait nuit, c’est la pleine lune….
Et après encore quelques arrêts, nous arrivons enfin à Posadas. Bien sûr,  on s’attendrait à trouver un employé andesmar avec un panneau pour rameuter la dizaine de passagers concernés… Et bah non, direction le bureau de l’agence en espérant qu’il ne soit pas fermé…
La madame a été gentille, elle n’était pas au courant… Mais elle nous a trouvé un bus, départ 22h30, arrivée 3h du matin, yeah !
2e nuit dans le bus, enfin partielle, il est 3h45, on vient d’arriver à l’hôtel 🙂

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Le voyage en bus aura durer 30h, pile poile, record à battre ?
Bonne journée les internautes 🙂 nous on va se coucher !

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4 réponses

  1. Sébastien dit :

    Voila pourquoi on n’a pas eu de vos nouvelles ^^

  2. David dit :

    30h pour 19 c’est déjà un bon voyage 😉

  3. Jean-Philippe dit :

    Sacré périple…
    J’aurais pensé qu’il étaient comme en Equateur, à tracer au maximum… ils font la course entre compagnies de bus là bas. Sur un trajet de 7-8h on avait eu 1 heure d’avance sur l’horaire. 😀

    Petit conseil si vous avez du matos avec disques durs…vu qu’un geek se cache parmi vous deux 😉
    Faites gaffe à l’altitude, mon ipod avait cessé de fonctionner lors de ce trajet en bus en atteignant un col à plus de 4000 m! Il est revenu à la vie un peu plus bas…

  4. elise dit :

    En même temps, vous n’êtes pas pressés. Et vous aurez appris à dire « pneus », « garage », « satané chauffeur »en espagnol!

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