Gibb ou pas Gibb ?
Il y a le marathon de New-York pour les coureurs, la coupe du monde pour les footeux, le GR20 pour les marcheurs, et pour les « road-tripeurs », il y a la Gibb River Road, la GRR pour les intimes ou la Gibb. Cette « route » est une piste de 660km qui traverse les Kimberleys, l’une des régions les plus sauvages d’Australie, sans ville entre les deux, et surtout avec une station essence, un garage et un magasin … aux milieux de paysages soi-disant magnifiques.
La Gibb, une légende
Depuis la France, nous avions découvert cette route, ce trajet et tout l’imaginaire qui va avec. Les Kimberley, cet endroit sauvage, garde un aura de liberté et de beauté préservée. Une sorte de région à l’état naturel…sans retouche de l’homme. Evidemment, ca tente !
Une fois en Australie (du nord), la légende de la Gibb est encore plus palpable. Quand on parle de la Gibb ici, on devient presque inquiet. Les gens parlent de l’équipement nécessaire… Les risques de crevaisons et de pannes en tout genre sont évoquées et vous donnent l’impression que vous n’y arriverez jamais et surtout que vous n’êtes pas préparés.
La piste du parc de Purnululu
Une préparation de fous
Nous avions l’impression de devoir être des mécanos passionnés et prudents pour pouvoir faire la Gibb !! Une voiture plus une remorque de pièce de rechange, voilà ce qu’il nous fallait ! Bref, un peu compliqué. Du coup, au fur et à mesure que nous approchions de Kununurra et de cette fameuse route, nous étions de moins en moins sûrs de nous…
Au final, au moment où nous avions quasiment décidé de jouer la sécurité et de faire le grand tour par la grande route du Nord, nous avons rencontrés un couple d’allemands en vacances ici. Ils venaient de terminer la Gibb, et ils s’en sont sortis 😉
La rencontre qui nous rassure
Bref, Nous avons pas mal discuté avec eux, et cela nous a rassuré quant à la difficulté de cette route et à sa technicité. La seule inquiétude qui restait semblait liée à des questions plus pratiques. Pour faire la Gibb, il faut pouvoir camper le long dans les stations d’élevages (de vaches) et qui ferment courant octobre. Et d’après nos allemands, elles fermaient toutes les unes derrière les autres… Aie aie aie…
Nous avions encore 150km avant Kununurra pour y réfléchir et une petite réparation à faire sur le Pajero avant de prendre notre décision. Et celle-ci fût précipitée quand nous avons pu acheter un pneu et une jante supplémentaire, portant notre sécurité à 2 roues de secours, pour seulement 30€ ! Du coup, plus vraiment d’excuse pour ne pas tenter cette route !!
Notre 2e roue de secours !
Après un plein complet, c’est à dire un réservoir plein + 3 bidons de 20L d’essence + 60L d’eau + 10 jours de nourriture, nous voilà prêts. C’est parti pour l’aventure !!
